Le Haut Moyen-Âge – Ve à IXe siècle après J.C.
Les types de parures
La parure mérovingienne se compose d’épingles, de fibules, de bracelets, de boucles de ceintures, de bagues, de pendentifs, de chaussures…
Hommes et femmes portent des ceintures à large boucle. Une grande importance est attachée à l’ornementation de la ceinture, avec de grandes variétés de boucles et de plaques boucles, souvent complétées par des contre-plaques.
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dA la fin du VIe siècle, les plaques boucles rondes et triangulaires apparaissent. Une aumônière, sorte de bourse allongée, est accrochée à l’arrière de la ceinture ; elle permet de transporter le matériel de toilette personnel : force (ciseaux), peignes, pince à épiler, briquet de fer, couteau, aiguilles diverses…Les bijoux sont principalement des accessoires féminins. La parure traditionnelle de la Gaule du Nord de Clovis est constituée d’une longue épingle à cheveux (à tête d’oiseau), des colliers d’ambre ou de verre, des boucles d’oreilles, des petites fibules pour fermer les vêtements. Il existe aussi des épingles en bronze. La tige présente souvent à une extrémité un dé orné sur quatre faces. Ces aiguilles permettent de fermer les vêtements au niveau du cou (cet objet est fréquent dans les tombes féminines du VIIe siècle). Les épingles les plus courtes sont souvent les plus précoces. Certaines breloques sont portées au niveau des genoux. Les amulettes féminines sont fréquentes. La réalisation de la parureLes bijoux cloisonnés. Les bijoux et les plaques sont réalisés en série par moulage. Un premier modèle est réalisé à la cire perdue ; il sert à fabriquer un moule bivalve de terre cuite en négatif. On obtient un certain nombre de moules en cire à compléter au poinçon ou à la spatule à partir de ce nouveau moule. Engobée d’argile, ces derniers étaient alors cuits (la cire fond et est remplacée par du métal en fusion), le moule en argile étant brisé au démoulage. Beaucoup d’accessoires sont ainsi normalisés : plaques, articulation des boucles… Les bijoux cloisonnés, très en vogue à cette époque, montrent le savoir faire de ces artisans. Le damasquinage. Certaines garnitures de ceintures, en fer, étaient ornées de damasquinage, réalisé à l’aide de fils d’argent ou de laiton incrustés dans des sillons ; certains décors étaient obtenus par placage de feuilles ou de plaquettes d’argent, ou par martelage sur un réseau de sillons entrecroisés. C’est une technique connue depuis l’Antiquité.
Les armes et les outilsLes armes courantes sont les arcs, flèches, poignards, épées, boucliers (la partie centrale en fer, l’umbo est souvent la seule partie conservée), scramasaxe, javelot, francisque… • La hache de Fer “Bartaxt” C’est une hache emmanchée obliquement, possédant une forte lame, large et tranchante, avec une forte courbure dissymétrique de la face interne. • La lance La pointe de la lance mérovingienne est souvent à flamme allongée étroite. • La Scramasaxe Sorte de sabre, long et étroit, la forme de la scramasaxe semble empruntée aux cavaliers nomades orientaux. Elle se rencontre dans les régions danubiennes et allamanes de la fin du Ve siècle. Au VIIe siècle, elle devient l’arme la plus fréquente, souvent portée dans un fourreau, avec un couteau. • Le javelot (angon) à très longue hampe en fer C’est une arme redoutable et spécialisée : s’enfonçant profondément dans les boucliers, difficile à arracher car barbelé, il oblige l’adversaire à se découvrir car son bouclier est fortement déséquilibré. Elle reste en général associée à des tombes luxueuses de « chefs ». • La Francisque
Les armes et parures carolingiennesLes dépôts funéraires disparaissent au VIIIe siècle, éliminant ainsi une des principales sources d’étude archéologique du mobilier. De nombreuses armes proviennent de dragages, notamment de la Seine où l’on date volontiers ces découvertes du siège de Paris par les Normands. On distingue des épées à pommeau, des lances à ailerons triangulaires et des haches d’armes.
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