La carto-interprétation est l’analyse de la cartographie à des fins archéologiques. Elle tente de raisonner sur la morphologie du parcellaire.
Les principales sources documentaires sont les cartes de Cassini, les cartes d’Etat Major et les cartes de l’Institut Géographique National (IGN). Il n’est pas exclu de faire appel aux clichés photographiques qui ont permis de les réaliser (on parle alors de photo-interprétation).
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vTypologie des formes recherchées• Les réseaux quadrillés Il s’agit de réseaux mis en place à l’époque de l’Âge du Fer et de la période romaine. Les découpages protohistoriques sont quadrangulaires mais gardent une certaine souplesse, qui tranche avec la régularité des centuriations romaines. Les limites des parcellaires s’adaptent au terrain. Les parcelles sont soient de grandes lanières allongées, soient des réseaux ressemblant à une marqueterie. • Les centuriations romaines Il s’agit de réseaux orthogonaux très rigides, dirigés selon un axe nord-sud sous formes de parcelles rectangulaires ou carrées. La mesure des côtés est de l’ordre de 10 à 25 actus (1 actus correspond à 120 pieds, soient 35,5m). Les centuries sont des modules de 20 x 20 actus (704 à 710m). Les premières centuriations apparaissent en Italie au IVe siècle et se développent à partir du IIIe siècle. Dans de nombreux cas, la centuriation correspond à une soustraction coloniale de terrain dans les provinces, destinée à des colons et à des vétérans des légions. Ces centuriations sont associées à la fondation de colonies ou de villes. • Les parcellaires médiévaux Les parcellaires médiévaux peuvent être radioconcentriques ou réguliers, délimités par des chemins parallèles, périodiques, d’orientation fixée, formant une trame ou un réseau. Ils sont liés à la création de villes franches, de bastides et de villeneuves. Il existe également des structurations en damier caractéristiques de la projection d’une vision urbaine sur la campagne. La structure en peigne correspond au découpage en lanières du parcellaire.
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