Le Second Âge du Fer – 475 à 25 avant J.C.
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La céramique laténienne
L’étude de la céramique de la Tène Moyenne et Ancienne est encore assez difficile ; de nombreux éléments manquent, comme la méconnaissance des ateliers et des fours de production. Les productions ont été généralement réalisées par modelage, montage au colombin ou par ajustement de parois à la barbotine (pour obtenir de la céramique plus fine). Certains éléments ont été finis à la tournette (petit tour sans vitesse).
Ce qui semble fondamental pour l’artisan potier gaulois est l’obtention et la maîtrise de la forme. Il est évident que l’on peut parler d’un répertoire clairement celtique, que l’on peut ensuite diviser plus finement en forme régionale.
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dPlusieurs types de formes particulières contrastent, comme les « tulipiformes » et les « anguleuses » (carénées). Les fonctions de conservation et de service sont assez bien identifiables à partir de ces formes. • Les décors Le style celte est une entité à part entière. Il atteint son apogée à la Tène Moyenne puis périclite. Mais ses influences resteront marquées par la suite dans les répertoires gallo-romains. Le style du décor et très variable, de très sévères jusqu’au plus incroyable baroque. Les décorations peuvent être géométriques, zoomorphes ou s’inspirer d’éléments de la nature… Une partie importante de la céramique constitue une classe spécifique, très fournie vers la Tène Finale: il s’agit de la céramique peinte. Les pigments (jaune, rouge, bordeaux, blanc…) sont obtenus à partir d’oxyde de fer et déposés à l’aide d’une barbotine étendue au pinceau (procédé proche de l’engobage). La céramique est ensuite travaillée par lissage, repoussement ou incision.
La céramique de la Tène AncienneLes formes importées sont moins nombreuses qu’au Premier Âge du Fer. Il s’agit principalement de cruches, d’oenochoés. La fabrication locale est très abondante. Les céramiques sont lisses, fines, décorées à la peinture ou engobées. Les formes carénées et anguleuses sont caractéristiques, ainsi que les ovoïdes et les tulipiformes. Les formes sont parfois inspirées de la vaisselle métallique ou par les formes italo-grecques importées (canthares, cratères, situles, coupes…). Les décors sont très variables, souvent à base de chevrons, de croix de Saint André. Le IVe siècle voit le développement de vases ovoïdes au pied creux et décorés de motifs courbes. C’est à cette époque que sont réalisés les vases les plus remarquables (vases « balustres » pourrait-on dire) dont le style va se prolonger jusqu’à la Tène Finale.
La céramique de la Tène MoyenneLes particularités locales sont très prononcées. Par exemple, dans le cas Armoricain, les céramiques sont ornées de dépressions, d’arceaux et de cercles pointés. dLa céramique de la Tène FinaleLa Tène Finale se caractérise par l’augmentation de la production, due certainement à une meilleure maîtrise de la technique (maîtrise du four, diffusion du tour vers 40 avant J.C.). Ces innovations se font ressentir également en termes de forme (forme pyriforme par exemple). Le répertoire des décors peints suit une véritable atomisation régionale, dont l’inventaire dépasse largement les objectifs de ce site internet.
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