Le principe de cette méthode s’appuie sur l’impact de la concentration de déchets organiques, qui modifie la composition chimique du sol, notamment en terme de phosphates.
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cLes principes de la méthodeLes phosphates existent en concentration faible de façon naturelle ; on les retrouve concentrés dans les organismes vivants et notamment dans les excréments. Les taux varient en fonction des éléments considérés : chez l’homme, ils sont environ 50 fois plus concentrés dans les os que dans les excréments et 700 fois plus que dans les muscles ! Par mélange et pollution des couches, les phosphates liés à l’activité anthropique se mêlent au sol sous forme de composés inorganiques. Si certains autres éléments suivent la même accumulation (calcium, azotes, potassium…) ces derniers sont très sensibles aux phénomènes de dégradations naturelles, que connaît certainement moins le phosphore et certains de ses composés (en effet, tous les composés ne seront pas conservés). Les chimistes ont dû donc déterminer les composés les plus adéquats à l’étude. Les méthodes actuelles permettent de collecter 90 à 100% des phosphates du sol et cela pour un prix modique (moins de 10 euros par prélèvement).L’étude de concentration des phosphates par dosage des prélèvements permet d’établir des cartographies qui mettent en évidence des présences anthropiques lors de prospections. Ces cartographies peuvent être affinées dans des lieux restreints afin de mieux connaître l’organisation de l’espace. Utilisée de façon intensive cette méthode permet même de repérer l’emplacement d’un corps dans une sépulture… • Les limites de la méthode Le problème est de ne pouvoir statuer ni sur l’origine du dépôt, ni de le dater. Notons que le fumier ne contient que peu de phosphates qui sont en fait assez vite absorbés par les végétaux. Ce type de dépôt n’intervient donc pas comme élément perturbateur dans les prospections. Un phénomène encore inexpliqué et qui invite à la prudence concerne le taux très faible de phosphates observés dans les maisons du Ve et du VIe siècle. Ce problème n’a pas encore été compris. • Prospection par dosage A petite échelle. La technique consiste à effectuer des prélèvements sur les mailles d’un quadrillage, à une profondeur constante, hors des terres amendées (environ 40 cm sous le niveau du sol). Cette technique permet de mettre en évidence des zones d’habitat rural. A grande échelle. Les relevés à une échelle plus grande permettent de définir les formes de structures aujourd’hui disparues.
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