La chronologie du Quaternaire
L’ère Quaternaire, la plus courte et la plus récente, voit apparaître l’Homme. Sur le plan climatique, elle est constituée d’une succession de périodes de glaciations, ponctuées de périodes de réchauffement (interglaciaires). L’alternance de ces phases représente un cycle climatique qui peut durer de 100 000 à 200 000 ans. Le cycle Eémien/Wéchselien, le dernier en date, a duré 120 000 ans…
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dLe Quaternaire est divisé en quatre parties : – Le Pleistocène inférieur, correspondant aux premières extensions glaciaires ; – Le Pleistocène moyen, marqué par l’extension extrêmes des calottes glaciaires ; – Le Pleistocène supérieur, qui s’apparente au dernier cycle glaciaire ;- L’Holocène, correspondant aux 10 000 dernières années, période dans laquelle nous vivons actuellement. La chronologie du Quaternaire a été établie à partir de différents éléments : les dépôts sédimentaires, les fossiles, les pollens et le matériel préhistorique. Les techniques de datation (archéomagnétisme, radiodatation…) permettent d’apporter plus de précision (notamment en avançant une échelle numérique) aux datations effectuées. Les noms retenus en Europe pour décrire ces différentes périodes font référence aux noms des glaciations alpines(provenant eux-mêmes de noms d’affluents du Danube) : Donau, Günz, Mindel, Riss, Würm… Pendant la période glaciaire, l’Europe du Nord et les reliefs élevés de l’Europe méridionale ont été recouverts de glaciers ; conséquence de la capture de l’eau dans les calottes glaciaires, le niveau des eaux était plus bas qu’aujourd’hui. Pendant les phases froides, la Manche était en général à sec et l’Angleterre se voyait rattachée au continent. • L’origine des glaciations Elles sont dues aux variations de l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre. Les phases interglaciaires sont plus courtes que les phases glaciaires (qui ont duré entre 100 000 et 500 000 ans). La phase tempérée actuelle est qualifiée de postglaciaire. • Le cycle glaciaire-interglaciaire Le scénario du cycle est assez bien connu. Il débute par une période tempérée, appelée interglaciaire, correspondant au climat actuel. Puis le climat se dégrade : les contrastes de températures entre l’hiver et l’été s’accentuent, les glaciers s’étendent et le dégel au printemps provoquent des glissements de terrain, des coulées de boue et modifie le paysage. Le climat froid et humide s’installe peu à peu. Les calottes glaciaires se mettent en place et le niveau de la mer descend. Au maximum de la glaciation (Pléniglaciaire), le climat est très froid et sec (l’eau est retenue sous forme de glace dans les sols). La végétation régresse. Puis le climat se réchauffe, marquant la fin du cycle glaciaire. Au stade Cataglaciaire, les glaciers commencent à fondre, le niveau de la mer remonte. La période de transition, appelée Tardiglaciaire est globalement assez rapide. La période chaude et tempérée s’installe, puis un nouveau cycle recommence. • Le travail du relief La formation des reliefs actuels provient en partie du rabotage des formes passées, du creusement des vallées et du dépôt alluvionnaire et sédimentaire par les glaciers et les rivières. Dans les zones périglaciaires, le vent souffle, fort et violent, et transporte de fines particules appelées loess. Notons que le transport et le dépôt de loess de la Manche sont à l’origine de la constitution des couches de limons « loessiques » du Nord de la France. • Le climat et la végétation En phase glaciaire, le paysage est couvert de neige et de glace. La forêt disparaît, les espaces herbacées se développent et forment une steppe. Lors des périodes interglaciaires, chaudes et humides, la végétation arborée se restaure totalement. Les périodes intermédiaires (les interstades) entraînent l’apparition de formes incomplètes et partielles des grands types de végétation. Les espèces végétales sont donc caractéristiques de l’état climatique : • L’évolution du couvert végétal Il y a 10 000, le climat actuel se met lentement en place, succédant au Tardiglaciaire (dernier climat glaciaire qui a duré environ 5 000 ans. Donnons un exemple d’évolution du couvert végétal : • L’action anthropique Il y a 6 000 ans, l’homme néolithique s’attaque à la forêt et à la chênaie. Il la défriche par brûlis provoquant des déséquilibres. La découverte de graines de céréales témoigne des zones cultivées. La présence de plantes rudérales, comme le plantin et la petite oseille indiquent les lieux piétinés (et donc potentiellement anthropisés). • La faune Placé dans un carrefour climatique, la France a présenté des faunes tout à fait différentes en fonction des périodes. Aux époques froides, citons : Le renne : il est très abondant dans les niveaux du Paléolithique supérieur (le Magdalénien est qualifié “d’âge du renne”). Le boeuf musqué : il s’agit d’un animal ressemblant à un boeuf croisé avec un mouton. Il est caractéristique des climats arctiques. Il existe au Paléolithique. Le Lemming : il s’agit d’un petit rongeur de Scandinavie, présent en France pendant les maxima glaciaires. L’antilope Saïga et le Thar : ce sont deux espèces froides. Le Thar est une chèvre venant de l’Himalaya ; l’antilope provient des steppes de Mongolie. Le Loup, la hyène, l’ours, le lion sont les principaux prédateurs en compétition avec l’Homme. Le Harfang des Neiges : il s’agit d”une chouette des régions froides, aujourd’hui uniquement connue en Scandinavie. Le Glouton : de la famille des blaireaux et des putois, il reste associé à des époques froides. En région méditerranéenne, pendant les phases tempérées : Le lion des cavernes : il s’agit d’une espèce s’adaptant à beaucoup d’environnement. Il ne possède pas de crinière. Le Macaque : il fréquente le sud de la France. L’hippopotame, l’éléphant, le cerf élaphe, l’aurochs : on les retrouve dans le sud pendant les phases tempérées.
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