Le Néolithique – 6 000 à 1 900 avant J.C.
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L’habitat au Néolithique Ancien dans le Bassin Parisien et l’Est de la France
Les habitats sont assez typiquement installés sur des sols loessiques, très fertiles, couverts de chênaies mixtes, facilement défrichables par brûlis. Ils se situent globalement toujours en plaine ou en plateau, à proximité du réseau hydrographique. Dans le Bassin Parisien, les premiers agriculteurs ont préféré les terrasses alluviales des grands fleuves, sur des terrasses en graviers. Les villages sont groupés, ils occupent des surfaces variant de 5 à 50 ha.
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dLes maisons sont construites selon des plans uniformes, rectangulaires. Leurs tailles varient de 10 à 50 mètres. Les parois sont en torchis montées sur clayonnage de bois et s’appuient sur des poteaux. L’argile est extraite de fosses latérales qui servent ensuite de fosses à déchets. Le plan est classique : trois rangées de poteaux, groupés par tierces latérales. L’espace est subdivisé en trois parties: l’entrée, qui soutient le grenier, l’espace de vie, et l’arrière, souvent lieu de stabulation. Un enclos est souvent adossé à l’arrière de la maison. Le type ancien des maisons danubiennes est constitué d’alignements par tierce formant des Y par rapport aux poteaux de la paroi, alors que le style récent se compose d’un quinté de poteaux. Les maisons post-rubanées marquent une perte progressive du modèle architecturale et des techniques du Rubané. Elles restent “longues”, prenant en compte la direction des vents. Les tierces de poteaux persistent également, mais le plan devient trapézoïforme, voire naviforme.
L’habitat au Néolithique Moyen dans le Bassin Parisien et l’Est de la FranceLe Néolithique moyen est marqué par une structuration du territoire, concomitante à une forte hiérarchisation. Des enceintes apparaissent. L’espace intérieur de ces dernières est en général occupé par des habitations et des structures de stockage. L’architecture domestique change : les formes générales deviennent plus carrées, les tailles varient, les pièces de maisons sont plus nombreuses. Les fondations sur sablières semblent se développer, rendant difficiles le travail de repérage des archéologues.
L’habitat au Néolithique Final dans le Bassin Parisien et l’Est de la FranceA partir de la moitié du IV siècle, des modifications interviennent : l’habitat devient plus dispersé, les sites enclos d’enceintes du Néolithique Moyen sont souvent abandonnés. Les sédimentations du Subboréal et du Subatlantique rendent difficile le repérage archéologique de ces structures par le colmatage.
L’habitat au Néolithique Ancien dans le MidiL’habitat en grottes ou en abris sous roche reste très répandu. Parallèlement, les activités de chasse et de cueillette continuent à jouer un rôle important dans l’économie du Néolithique Ancien méridional. Des vestiges de villages en plaine ont néanmoins étaient mis en évidence (découverts dans le Vaucluse notamment). Au Cardial, on a retrouvé des traces importantes de torchis à Portiragnes ainsi que des traces de cabanes à Courthézon (Vaucluse).
L’habitat au Néolithique Moyen dans le MidiConséquence de l’expansion du Chasséen, de grandes installations sédentaires se développent sur les plateaux et dans les vallées fertiles et limoneuses. Ces structures sont souvent protégées par des fossés et des palissades. D’autres petits groupes satellites partent à la conquête de l’espace agraire de moindre intérêt, dans des vallées secondaires, témoignage d’une démographie en expansion. La mobilité reste d’actualité, notamment par la transhumance et l’activité pastorale. Des abris sous roches sont réutilisés comme bergerie. Au Chasséen, des enceintes de protection de l’habitat constituées de palissades et de fossés ont été mises en évidence à Villeneuve Tolosane. De nombreuses installations (silos, structures de combustions) témoignent de la densification de la population. On ne sait globalement que peu de choses sur les habitations présentes dans ces enceintes
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