Partant de données de terrain provenant de la prospection, les méthodes consistent à interpoler ou à modéliser l’occupation du terrain. Les techniques employées ici tendent à être optimales (à savoir les plus rapides possibles et produisant le plus d’identifications de sites possibles).
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rLe KrigeageCette technique d’interpolation a été développée par Krige pour permettre l’identification de la teneur potentielle de filons d’or dans les mines sud-africaines. Elle permet d’estimer une valeur en un point quelconque à partir de données connues d’une variable spatiale. Elle est très utilisée pour réaliser et exploiter des Modèles Numériques de Terrain (MNT) en topographie. A partir de données terrains mettant en relation la position spatiale et la densité d’artefacts, l’application d’algorithmes de Kriegeage autorise la prédiction de zones de fortes densités potentielles et guide les archéologues dans leurs recherches. dLa réalisation de modèles prédictifsL’idée de base consiste à supposer que les sites anthropiques ne sont pas distribués au hasard, mais selon des impératifs géographiques les situant spécifiquement dans l’espace : sites de hauteur, qualité des sols, points d’eau, végétation, voies naturelles ou existantes sont autant de paramètres à prendre en compte. L’analyse de la population sur le plan politique, cultuel, économique ou agro-pastoral permet certainement d’anticiper les “bons” sites qui ont été préférentiellement occupés. Il est possible de construire un modèle statistique qui tente de donner la probabilité de trouver un site à partir de certaines données. Cette analyse peut être menée à l’aide d’un système d’information géographique (voir >SIG). • L’étude des répartitions régionales La technique précédente peut être utilisée à deux niveaux : – le niveau “prospection” par l’estimation du potentiel d’un site d’une époque donnée ; – le niveau “synthèse régionale” par la modélisation d’une typologie de sites par ses caractéristiques spatiales, économiques ou autres d’autre part. Ce niveau fait appel à un traitement statistique simple cherchant à mettre en évidence des constantes qui permettre, au-delà de l’interprétation régionale, d’infirmer ou de confirmer des modèles prédictifs. • L’interprétation statistique des vestiges La fouille fatalement introduit un biais par les choix opérés. D’abord se pose la question de l’exhaustivité potentielle de la fouille. Le choix de la zone fouillée influe déjà : sous-estimée lorsqu’elle se situe en périphérie des autres structures ou lorsqu’elle est pauvre en matériel, surestimée dans le cas contraire. Globalement, il faut donc plutôt concevoir l’observation archéologique comme un échantillonnage ou un prélèvement partiel. Comment à partir de là être sûr que l’image obtenue n’est pas biaisée à outrance ? Certaines techniques archéologiques sont donc d’un grand secours pour réaliser des estimateurs non biaisés et de précision connue par exemple ou pour définir une stratégie de prélèvement répondant à une optimisation du temps, des coûts et de la performance. • L’échantillonnage statistique d’un site Les techniques d’échantillonnage systématique restent souvent efficaces ; cependant, la nature du site peut rendre la conception d’estimateurs et donc de logique d’échantillonnage optimisée quasi impossible: citons le cas des fouilles urbaines ou de sites très stratifiés Signalons néanmoins que la méthode d’échantillonnage n’est pas une fin en soi. En effet l’objectif principal n’est pas de trouver le plus petit échantillon représentatif du site, mais plutôt d’identifier le plus rapidement possible les structures présentes pour orienter la fouille plus poussée par la suite. Expérimentalement, le meilleur résultat est obtenu par la fouille en tranchée (la plus représentative de la population, semble t-il), puis par les ouvertures non alignées et enfin la fouille par zones. • La fouille stratigraphique Nous renvoyons le lecteur à la partie >Stratigraphie, au formalisme de Lattes et à la méthode de Harris.
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