Le Néolithique – 6 000 à 1 900 avant J.C.
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Le Moyen Orient : aux origines du Néolithique
A la fin du Mésolithique, une véritable révolution née en Orient au XIe millénaire avant J.C. dans la région du croissant fertile va atteindre l’Europe. L’homme devient alors peu à peu sédentaire, exploite les céréales puis les cultive. Parallèlement, la domestication se développe. L’homme devient “paysan”.
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dLe Néolithique est “un stade de civilisation marqué par un mode de vie social et économique totalement nouveau. Regroupés en villages, les hommes produisent désormais leur nourriture, inventent le polissage de la pierre et la céramique, élaborent des croyances et des cultes associés au monde agricole naissant” écrit C. Louboutin. Le Néolithique est constitué de plusieurs éléments, non nécessairement synchrones. On parle plus généralement de Néolithique lorsque les sociétés préhistoriques étudiées produisent une partie de leur alimentation. La néolithisation a dû se faire de façon douce, par modification lente du cadre et des techniques de vie. Elle se caractérise par la production de l’alimentation, qui entraîne d’incroyables mutations des techniques et de la société. Le Néolithique en France : les deux courants cultuels originelsDeux grands courants atteignent la France : un courant méditerranéen dit Cardial, venant de l’Italie, et qui se diffuse dans le midi de la France puis l’Ouest Atlantique. Les céramiques de cette culture sont décorées à l’aide d’une coquille appelée cardium (cardium edule). Un demi-millénaire plus tard, un second courant venant de l’Est, de la région danubienne atteint le Nord de la France. Dans cette culture, les poteries sont décorées de lignes doubles épaisses, qui donnent le nom de Culture Rubanée ou Linéaire. La sédentarisation est l’acquis le plus précoce du Néolithique. Le paysan du Néolithique a un habitat stable, afin de pouvoir cultiver et élever. La sédentarité n’exclut pas pour autant la mobilité, pour la chasse ou la transhumance. En Europe, les grottes ne seront cependant plus que des abris temporaires pour la chasse, excepté dans le midi de la France où l’habitat en grotte perdure. Ces derniers deviendront souvent plus tard des bergeries, associées à des habitats de plaine.
Une explosion démographiqueLa France connaît alors une époque d’unification et de croissance démographique, associée à une structuration du territoire, au Néolithique Moyen. La poterie devient lisse, peu décorée. Sur une grande partie du territoire (sauf la zone d’influence atlantique), le mouvement Chasséen supplante globalement les autres, en favorisant le développement de l’agriculture et de l’élevage. La démographie suit une forte croissance, la société se hiérarchise, et le territoire devient plus densément peuplé. Les premières mines de silex sont exploitées, pour répondre à un besoin plus important d’outils de défrichage. Cette exploitation traduit également une forte croissance démographique. Au Néolithique Final, le territoire est plus amplement occupé, la société continue à se hiérarchiser. Les constructions funéraires monumentales caractérisent un passage quasi-systématique à l’inhumation collective, au dépend des inhumations individuelles du Néolithique Ancien. On assiste à une atomisation de l’uniformisation du Néolithique Moyen au profit de groupes, de clans et de tribus qui cultivent des particularismes régionaux. En 2000 avant J.C., le Néolithique se termine. La métallurgie apparaît peu à peu, mêlée à l’industrie lithique, d’abord par le travail du cuivre (Chalcolithique) puis par la maîtrise de l’alliage : le bronze (Âge du Bronze). Une nouvelle ère débute.
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