Le Néolithique – 6 000 à 1 900 avant J.C.
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Les rites funéraires employés dépendent en grande partie de la région étudiée. Cependant nous présentons ici les grands traits des pratiques funéraires du Néolithique.
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eLes nécropoles du Néolithique AncienLes nécropoles restent de petites dimensions ; elles sont ménagées le plus souvent à l’écart de l’habitat. L’organisation générale laisse apparaître des regroupements de quelques tombes, regroupements peut-être significatifs d’une réalité sociale ou hiérarchique. Si la position foetale est souvent dominante, toutes les formes sont connues, ainsi que toutes les orientations. Les positions allongées sont néanmoins souvent plus récentes. Dans bien des cas, le corps du défunt est placé dans une fosse, recouvert d’ocre et accompagné de mobilier funéraire (arme ou outils, hache en silex pour les hommes, parures pour les femmes et les enfants). Puis la fosse est remplie de déblai stérile puis d’un second déblai contenant des éléments de mobiliers, enfin recouvert d’un troisième remblai. Les sépultures d’enfant restent en général associées aux maisons. A Menneville (Aisne), des sépultures d’enceintes à fossé interrompu recelaient des sépultures dans le fond des fossés.
Les nécropoles du Néolithique MoyenDans le Bassin Parisien, le rite des sépultures individuelles se poursuivent au Cerny. Elles sont recouvertes de dalles mégalithiques. Parfois un menhir signale la présence de la tombe. Les nécropoles monumentales se développent à cette époque. Les formes sont variables (à long couloir, ovalaire ou circulaire…), recouverte d’un tumulus. Le monument est entouré d’un fossé et d’une palissade, interrompus par des entrées donnant accès aux monuments. Des cas d’incinération ont également été observés. Les sépultures associées aux enceintes sont assez couramment mises en évidence : les corps sont placés dans des coffres en bois ou directement dans les fosses, enveloppés dans des linceuls. Parallèlement, des ossements étaient éparpillés dans les fossés, montrant des traces de manipulations post-mortem. Les inhumations en abris-sous-roche ou en grottes sont connues, principalement dans le Midi et le Languedoc.
Les nécropoles du Néolithique FinalCette époque marque l’explosion des inhumations collectives dans des monuments mégalithiques. Les ouvrages sont assez divers : – allées couvertes, construites directement sur le sol ou à moitié enterrées. Elles sont composées d’une antichambre (dont les parois sont souvent gravées de symboles et de représentations) et d’une chambre funéraire, fermée d’un bouchon de pierre ou de torchis. L’allée couverte est fermée par un toit en dalles de pierre, sans tumulus le recouvrant ; – les hypogées, creusées dans le sol ou sur le flanc des collines, suit sensiblement le même plan. L’antichambre est en général extérieure au creusement et revêt une apparence mégalithique. – les inhumations collectives en fosse, dont les parois sont parfois coffrées par des dalles de pierre ou des matériaux périssables. Sa couverture est faite d’un bloc, parfois de plusieurs dalles. On parle souvent de Totenhütte (“cabane funéraire”) pour décrire ces structures ; – les sépultures en coffre ou sous petits dolmens avec ou sans tumulus ; – les grottes, les abris sous roche, les structures de réemploi (mines de silex, silos…). Ces lieux ont été en général longtemps en fonctionnement et des pratiques de manipulation post mortem et de regroupement des ossements sont visibles, rassemblés en ossuaire à l’entrée de la sépulture. Les corps étaient parfois recouverts de chaux. On note des cas de trépanation, d’incinération, de décharnement, et de démembrement post mortem. La condamnation du lieu se traduit par une destruction volontaire, s’accompagnant de l’incendie et du bris des éléments de la structure (dont les dalles mégalithiques) puis le recouvrement et l’obturation définitive de l’entrée.
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